Publié dans Politique

Incitation à la haine sur les réseaux sociaux - La société civile devenue muette

Publié le mercredi, 24 septembre 2025

Ce jour, des conseillers municipaux d’Antananarivo projettent de manifester à Ambohijatovo pour dénoncer les délestages électriques et les coupures d’eau qui affectent la Capitale. Leur demande d’autorisation a toutefois été refusée par la Préfecture pour des raisons de sécurité et eu égard aux informations qui circulent. 

Au-delà de la manifestation, ce qui inquiète réellement, c’est le climat de violence qui s’est installé sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Des messages d’incitation à la haine circulent massivement. 

Certaines publications vont jusqu’à indiquer l’emplacement des domiciles de personnalités. Une autre manière de faire entendre qu’ils pourraient être pris pour cibles.

 

Ces menaces visent principalement les gens du régime. La question est de savoir ce qu’il adviendra si ceux-ci se mettaient eux aussi à faire pareil. En tout cas, loin de se cantonner à des disputes en ligne, ces messages traduisent un danger réel pour la sécurité. La société civile, qui a toujours été prompte à dénoncer les excès, surtout lorsque le régime était mis en cause, semble cette fois étrangement silencieuse. L’impartialité de ces organisations est-elle réelle, ou ce mutisme traduit-il une forme d’approbation implicite ? Des questions se posent.

Les menaces vues sur les réseaux sociaux sont en tout cas une des raisons pour lesquelles la manifestation a été interdite. En ce sens, le préfet explique avoir déjà réquisitionné 

les Forces de l’ordre pour assurer le maintien de l’ordre et prévenir tout risque de pillage. Il y a ainsi fort à parier que les Forces de l’ordre soient massivement déployées sur le lieu annoncé pour la manifestation, et dans le centre-ville en général.

Dès hier soir, nombre d’éléments des Forces de l’ordre ont été visibles notamment dans les zones sensibles de la Capitale.  Aucun chiffre précis n’a été communiqué sur leur effectif. L’Etat major mixte opérationnel national a annoncé aller prendre des mesures strictes à l’encontre de ceux qui enfreignent la loi, rappelant que la manifestation a été non autorisée. 

 

La Gendarmerie, la Police nationale et l’Armée seront mobilisées. Les Forces de l’ordre affirment ne pas hésiter à prendre des mesures strictes à l’encontre de ceux qui envisagent de la violer, en procédant à la prévention et la sanction. L’objectif étant toujours le bien-être du peuple et de la nation. La possibilité pour chacun de circuler en toute sécurité a été garantie. 

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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